Poème II

Je le sens,
Elle approche à pas de velours pour m’embrasser
Et m’emporter,
Loin de mon existence d’avant.
Ouvrant ses ailes ébènes pour me réchauffer,
Elle me libère de tout fardeau,
Et me permet de vivre en liberté,
Tel un oiseau
De mon lit et de ma vie qui ne semblent plus m’appartenir,
Je sors.
Auprès de cette forêt rougeâtre teintée de sang,
Je me sens enfin apaisée.
Je grimpe, portant de mes frêles bras mon équipement,
Et une fois arrivée,
J’observe dans ses moindres détails la nature autrefois rayonnantes,
Puis je m’abandonne à la valse du vent dans mes oreilles,
J’oublie tous ces vulgaires individus qui me mentent.
La revoilà, « je t’attendais » me dit-elle, « je pense pareil »
Ne pus-je m’empêcher de répliquer.
Alors je me suis levée, et j’ai décidé de succomber à mes pensées trop souvent ignorées.
Ainsi ce vent frotta mon corps entier, elle me poursuivant,
À l’impact me récupérant.
Afin de frôler mes jours chaudes et creuses.
Qui?
La Faucheuse.