Décevant»,«équilibré»,ou«historique»…
LaCOP26 adoptée samedi 13 novembre instaure de nouvelles mesures jugées réussies ou trop vagues, loin de répondre à toutes les attentes , sans compter les nombreuses lacunes. La COP26 (Conférence des Parties ) est un sommet annuel qui réunit 197 pays dans la ville d’Écosse
,Glasgow ,du premier au 12 novembre . Le but est
de lutter contre le réchauffement climatique avec de nouvelles mesures:
La première est la tenue de l’accord de Paris (COP21), qui souhaitait limiter la hausse des températures de 1.5 degrés
afind’échapper à des catastrophes majeures pour 2030. La COP 26 a demandée de « réviser et renforcer » l’objectif
en demandant «une réduction de 45% d’ici à 2030 des émissions par rapport a un niveau de 2010», qui sans nouvelles mesures ne sera pas tenu. En effet,l’ONU estime que le monde se dirige toujours vers un réchauffement “catastrophique” de+2,7°C.
Puis,le pacte vise à «réduire progressivement» les énergies fossiles,principales causes des gaz à effet de serres,avec plus de 20 milliards
de dollars pour soutenir la transition mondiale du charbon vers les énergies renouvelables. De plus,trente-neuf pays, dont la France, ont signé un accord promettant de réorienter leurs financements à l’étranger de
projets d’exploitation d’énergies fossiles dans les énergies renouvelables d’ici à la fin 2022.
Il est désormais possible pour les États d’acheter des compensations carbones à d’autres États afin d’atteindre les objectifs nationaux. Ces compensations étaient des puits de carbone, par exemple des forêts artificielles qui permettaient d’absorber le CO2.
107 pays, dont les États-Unis, deuxième pollueur mondial, se sont engagés à réduire leurs émissions de méthane de 30 % d’ici
à 2030, par rapport à 2020, deuxième gaz responsable du réchauffement climatique après le CO2. Cependant,des pays très émetteurs comme l’Iran et la Russie ne l’ont pas signé.
La Chine et l’Inde, deux des quatre premiers pollueurs, se sont engagées à la neutralité carbone, équilibre entre l’émission et l’absorption de carbone d’un pays, avant 2060 et 2070 pour l’Inde. Mais, ces engagements restent
pour la plupart flous pour Laurence Tubiana, diplomate, qui dénonce un green washing.
LaCOP26 a «exhorté» les pays développés, historiquement responsables du réchauffement climatique a tenir leur engagement à verser 100 milliards de dollars par an pour les aider à faire face.
La demande de compensation financière des pays les plus pauvres et plus exposés au réchauffement climatique (tempêtes,sécheresses), dans laquelle leur responsabilitée est faible,n’aboutissent que sur un futur dialogue.
En définitive, l’opinion sur cette conférence est mitigée. Ce bilan est perçu comme une réussite sans précédent pour l’émissaire américain John Kerry. “Je n’ai jamais,[…]compté autant d’initiatives et autant
d’argent mis sur la table”, a-t-il commenté. A l’inverse, la militante suédoise Greta Thunberg a qualifié la COP26 d’échec, évoquant un “festival de greenwashing”, lors de ces manifestations,organisée par
le mouvement Fridays for future. Tout comme Ahmadou Sebory Touré, président de lacoalition de pays en développement (Groupes des 77) qui déplore “une mauvaise foi des pays développés qui
demandent toujours aux pays vulnérables de faire davantage mais sans mettre sur la table les 100milliards.”